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APPEL : Il y a un an...

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APPEL : Il y a un an...

C'était il y a un an.

 

Boko Haram enlevait 276 lycéennes au Lycée de Chibok, dans le Nord-Est du Nigéria. Le monde entier s'était mobilisé autour de ces jeunes filles, avec notamment la campagne sur les réseaux sociaux #BringBackOurGirls. Dans les sept jours qui ont suivi, 57 ont réussi à s'échapper. Depuis, aucune d'elles n'a réussi à s'échapper… Et aucune d'elles n'a été sauvée. Avant et après ce rapt, d'autres jeunes filles et garçons ont été enlevés. Certains d'entre eux ont depuis réussi à s'enfuir. Mais pas les jeunes lycéennes.

 

On réclame des informations chaque jour, depuis le début, mais la seule chose que l'on ait en retour, ce sont des rumeurs, des spéculations. Mais pas d'annonces officielles. Ce que l'on croit savoir, c'est qu'une fois enlevées, elles ont été conduites dans la forêt de Sambisa, où se cache Boko Haram. Après cela, certaines d'entre elles ont été mariées, d'autres ont été vendues… Mais encore une fois, aucune information fiable. Le gouvernement avait pourtant annoncé à un certain moment (dès mai 2014) qu'il savait où les filles étaient retenues. Mais dans ce cas, pourquoi ne les a-t-il pas ramenées chez elles depuis ? Trop de questions, pas de réponses. Malala, la plus jeune Prix Nobel de la Paix, a dénoncé une inactivité dans une lettre. Une inactivité de la part du Nigéria et de la Communauté Internationale. Nous ne savons rien.

 

Permettre que de tels crimes se produisent, dans le monde actuel, au 21ème siècle, est un vértiable cauchemar. 

La campagne #BringBackOurGirls se rassemble tous les jours de 16 à 18 heures devant la fontaine de l'unité (Unity Foutain), un parc situé dans le centre d'Abuja, capitale du Nigéria, pour répondre aux questions, discuter des actions à venir, montrer leur solidarité. Ils interpellent aussi régulièrement le gouvernement dans les medias. Le combat pour retrouver les filles de Chibok regroupe des thèmes qui touchent beaucoup de gens, comme la sécurité dans notre pays. La campagne se poursuivra tant que les filles ne sont pas libérées. Pour les un an de leur disparition, ils prévoient une semaine de commémorations, avec des conférences de presse, des séminaires, une marche, un sit-in silencieux. Une cérémonie est également prévue à Chibok.

J'espère que la campagne retentira dans le monde entier : au début, elle a été énorme. Je sais que certaines personnalités ont déjà prévu de faire quelque chose.

Je trouve cela triste. Tant de vies gâchées, et le monde oublie. Aujourd'hui, sur les médias, sur Le Figaro par exemple, l'article "Nigéria : un an après la disparition des lycéennes, les familles toujours sans nouvelles" n'est qu'en neuvième position.

 

Voilà. Alors, en tant que citoyen, mobilisé, je souhaitais vous informer, et ne pas oublier. Ne pas nier. Continuer à parler de ça. Continuer à se battre.

 

Jamais plus il ne doit se passer un tel évènement.

Au lieu de se déchirer, nos politiques, la communauté internationale devrait se mobiliser autour de sujets plus importants, plus graves, qui concernent l'humain.

 

Imaginez ces filles, converties de force, mariées de force, tuées, utilisées dans des attentats. Rien n'est comparable. C'est pire que de la souffrance. C'est une destruction.

 

Et pensez aux familles, qui ont perdu des ados depuis 1 an.

 

Relayez mon appel, afin que personne n'oublie. Le monde doit être au courant.

 

S. Deutsch, le 14 avril 2015.

 

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