Média d'actualité gratuit et participatif. Devenu "La Plume Libre" le 30 mai 2016.
4 Janvier 2016
Le ministre-président wallon, Paul Magnette, défend le principe des ventes d’armes à l’Arabie saoudite, assurant approuver lui-même ces ventes au terme de «procédures extrêmement rigoureuses».
«La Wallonie est un tout petit vendeur comparé à la France», a relativisé Paul Magnette au micro de la radio Bel-RTL dont il était l’invité.
Magnette (PS) était interrogé sur les ventes d’armes à l’Arabie saoudite, un pays à majorité sunnite qui a exécuté dimanche 47 personnes condamnées pour «terrorisme», dont le dignitaire chiite Nimr al-Nimr, provoquant un regain de tension avec l’Iran et dans une moindre mesure l’Irak.
Ce commerce d’armes est le fruit de «décisions européennes», a encore souligné le ministre-président, tout en assurant qu’il approuvait lui-même les ventes wallonnes. «On le fait avec des procédures extrêmement rigoureuses», a-t-il dit, tout en admettant que «derrière il y a des milliers d’emplois» et une expertise wallonne.
Selon Magnette, ces livraisons ne sont destinées qu’à des forces armées ou de police.
Le gouvernement wallon a accordé en 2014 pour près de 400 millions d’euros de licences de vente, dont la majorité portaient sur des armes à feu et des munitions, à destination de l’Arabie saoudite, selon le rapport sur ces ventes approuvé en novembre dernier par la sous-commission du parlement wallon sur le contrôle des licences d’armes.