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12 Novembre 2015
Article mis à jour le 12/11/2015 à 14h39
Les révélations au printemps dernier dans la presse allemande d'écoutes pratiquées par le Bundesnachrichtendienst (BND) de plusieurs ambassades de pays alliés sans l'aval du gouvernement ont plongé l'Allemagne dans l'embarras. Mercredi, la station de radio allemande RBB Inforadio a précisé que certaines écoutes avaient ciblé plusieurs personnalités étrangères, dont le chef de la diplomatie française Laurent Fabius. "Nous demandons que toutes les informations nous soient communiquées, parce qu'on ne peut pas comprendre qu'il puisse y avoir ce type de pratiques entre alliés", a déclaré François Hollande à la presse à Malte, en marge d'un sommet sur les migrations.
"Je sais que la chancelière (Angela Merkel) fera tout pour nous dire exactement les circonstances qui ont été celles [qui ont conduit à] écouter un ministre de la République française", a poursuivi le chef de l'Etat. "Il m'a été dit que ces pratiques avaient totalement cessé mais je veux en avoir là encore la vérification". Laurent Fabius, qui doit rencontrer son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier demain à Paris, a jugé hier "très désagréable" d'apprendre qu'il avait été mis sur écoute.